J'ai été taggée par Kahlan pour parler un peu littérature...
Et je me suis permise de titrer ce poste en paraphrasant Océane - qui participe aussi au tag, au fait - parce que j'ai besoin de me rattraper après les derniers posts sur Twilight et ma crise d'hystérie Saint Laurentesque - qui est toujours présente mais moins quand je pense à autre chose, comme les bouquins que j'aime, par exemple.
Allez, on y va :
1/ Si on vous proposait d’écrire votre biographie, vous prendriez qui pour nègre (eh oui, tout le monde n’a pas un don pour la littérature)
On est obligée de prendre un nègre ? Je préférerais écrire ma propre biographie (ce qui en ferait une autobiographie, eh oui). Non que j'ai un don particulier, mais comme j'ai rarement lu une biographie suffisamment bien écrite pour que je m'arrête sur le style du nègre (je n'en lis pas beaucoup, aussi), je n'aurais pas trop de complexes. Je préférerais écrire moi-même ce que j'ai à raconter, ça me donnerait une raison d'affronter ma peur de la page blanche.
Et on est vraiment obligée d'écrire sa biographie ? Quitte à parler de moi, je mêlerais les genres, biographie et fiction, réalité et fantastique...
Et surtout, je me concentrerais sur l'adolescence, la période la plus riche en matière littéraire.
2/ Vous êtes en train de lire le tout dernier chapitre d’un livre, celui qui vous a fait passer une nuit blanche, la fin qui vous fait saliver (notez le jeu de mots sioulplé) depuis une centaine de pages…lorsque survient un homme, torse nu. On va dire qu’il s’appelle…Daniel Craig. Il a l’air chagrin. Il a une petite douleur à l’épaule, et est persuadé qu’un petit massage lui ferait le plus grand bien. Que faites-vous ?
Si c'est Daniel Craig, déjà, je lui demande comment il est entré. Ensuite, je me replonge dans ma lecture.
Si c'est Joaquin Phoenix avec quelques kilos de moins, je coince mon marque-page dans le bouquin, je le pose délicatement au sol et je me consacre à ce petit massage. C'est le gros avantage des livres : on peut les mettre sur pause en cas de force majeure, et reprendre sa lecture ledit cas passé.
Autrement, s'il n'y a pas d'homme dans ma chambre, j'adore faire des nuits blanches pour finir un livre passionnant, même si ce n'est pas du tout raisonnable. Ce sont des moments intensément heureux et très personnels qu'on ne peut pas, malheureusement, partager avec Joaquin Phoenix.
3/ C’est la fin du monde. Quel livre mettriez-vous dans la capsule qui sauvegardera une trace de l’humanité ? (voudriez-vous vraiment que ce soit Orgueil et Préjugés ?)
La fin du monde, déjà ? Tous ces livres qu'il me reste à lire... jamais ?
Je n'ai rien contre Orgeuil et Préjugés, même si, quitte à choisir l'oeuvre d'une romancière anglaise pour sauvergarder une trace de l'humanité, je préférerais Jane Eyre.
Dans la capsule, je mettrais un grand classique de la littérature russe : Les Frères Karamazov pour un rappel des passions qui agitèrent l'humanité avant sa mort ; Anna Karénine pour un fragment de Vie, avec un grand V.
Ou alors, La Vie, mode d'emploi de Georges Perec, pour sa minutie jusque dans les plus petits détails - et pour que le titre du livre prenne tout son sens.
Ou alors, pour faire simple, pratique et exhaustif, une encyclopédie...
4/ Quelle est pour vous la pause lecture idéale ?
Dans le métro, le matin avant d'aller au boulot, surtout si j'ai la chance d'avoir une place assise. A ce moment-là, la lecture me permet de faire abstraction du fait que je suis encore mal réveillée ; c'est une parenthèse enchantée qui prolonge les rêves de la nuit et repousse le début de la journée. Ca me ferait presque souhaiter d'avoir encore plus de trajet à faire pour aller travailler...
5/ Si vous aviez le pouvoir de trucider/effacer un personnage de roman, ce serait qui ?
Ca faisait longtemps que je n'avais pas eu envie de trucider un personnage de roman, d'ailleurs, je ne saurais dire si ça m'est vraiment arrivé avant de lire Twilight. Mais pendant les quatre tomes, j'avais une furieuse envie de buter Edward. Certes, c'est le personnage principal, celui sans lequel Twilight n'aurait pas lieu d'être, finalement. On va dire que je ne fais pas ma difficile.
Mais le mec beau, intelligent, dévoué et parfait, je trouve ça chiant. Le mec avec qui tu n'oses même pas te taper un fou rire sur une connerie de peur de casser l'aura de l'Amour, très peu pour moi. J'avais envie de le trucider pour que Bella se décide à choisir Jacob, parce que moi, j'aurais préféré choisir le mec drôle, téméraire et humain. Finalement, je me suis plus identifiée aux personnages que prévu...
6/ Sauveriez-vous Voldemort, juste pour avoir un huitième tome ?
Non ! On a attendu la confrontation pendant sept tomes, il fallait qu'elle ait lieu. Et je suis très reconnaissante à JK Rowling d'avoir su nous en donner juste ce qu'il faut, et de ne pas avoir été tentée d'exploiter le filon en vidant la saga de son sens à coup de sequels (séquelles ?) et prequels commerciaux.
7/ Jusqu’où êtes-vous allé pour un livre ?
Faire une nuit blanche pour savoir si Denise et Monsieur Mouret finissent ensemble dans Au Bonheur des Dames (je suis une midinette, parfois).
Lire 800 pages en cinq jours.
Pleurer parce que la fin des Misérables est arrivée trop vite.
Pleurer parce que l'amour d'Ariane et de Solal se délite.
Relire le même livre à intervalles réguliers mais suffisamment espacés pour avoir oublié juste ce qu'il faut à quel point c'était bon de le lire, et se le rappeler.
8/ Si vous pouviez retourner dans le passé rencontrer un auteur, ce serait qui ? Quelles seraient vos toutes premières paroles ?
Simone de Beauvoir. Et je n'oserais jamais lui adresser la parole, ça va pas, non ? Juste la regarder de loin prendre son café aux Deux Magots.
9/ Décrivez la bibliothèque (personnelle ou pas) de vos rêves.
Un peu comme mon dressing idéal, mais avec des livres à la place des vêtements. Des bandes-dessinées, des beaux livres, et des romans, des tas de romans. Une lumière tamisée, un grand fauteuil confortable pour lire toute la nuit ou les jours de pluie. Des étagères multicolores qui couvrent le mur, et un bureau, au cas où l'inspiration viendrait, en si bonne compagnie.
10/ Vous retournez dans le passé (décidemment, bande de veinards !), en pleine 2ème guerre mondiale. Quel livre donneriez-vous à Hitler pour qu’il arrête de cramer des bouquins ?
Euh... Fahrenheit 451 ?
Je ne tagge personne, mais si vous avez envie de répondre au tag sur votre blog, dites-le-moi et je vous mettrai dans la liste des taggés...
Sinon, demain soir, je pars pour MADRID ! J'ai l'impression de ne pas arrêter de voyager en ce moment (heureusement que j'ai pris mes billets Prem's bien avant la vente YSL...), je profite à fond des mes derniers instants de chômage... avant le grand saut !