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22 oct. 2009

Nuits d'ivresse

Mon rapport aux parfums est intense. Véritables madeleines de Proust, ce sont de petits bouts de mémoire qui reviennent, au hasard des voyages, des jours et des rencontres - comme le parfum du jasmin qui me rappellera toujours mes vacances d'enfant, l'odeur du feu de bois qui m'annonce les soirs d'hiver, et les parfums des hommes et des femmes qui peuplent ma vie.

Le Mâle et le Classique de Jean Paul Gaultier font partie de mes premières découvertes en parfumerie, à une époque où je me lançais dans la collection des miniatures, et où les parfums soigneusement rangés dans salles de bains des adultes pouvaient m'occuper des heures. Leurs flacons en forme de buste me fascinaient. Le Classique, c'était le parfum occasionnel de ma mère, celui qu'elle mettait en vacances, et que, depuis, j'essaie au creux du poignet chaque fois que je passe dans une parfumerie. Le Mâle, c'est un peu le parfum des garçons de mon adolescence, ceux qui commençaient à se parfumer, à se la jouer beau gosse un peu canaille, à marquer l'esprit des filles avec cette fragrance ambigüe, à la fois sucrée et virile.

Le Mâle et le Classique, ça va sans dire, c'est l'essence de Jean Paul Gaultier. C'est aussi des heures à se revisionner, avec les copines, le film publicitaire des garçons dans les vestiaires, et à baver quand il passe au cinéma.


Spéciale dédicace à Kookaïhaïku ;)



Dans ces circonstances, découvrir les nouveaux films publicitaires de ces parfums, réalisés par Jean-Baptiste Mondino, ça ne pouvait que m'évoquer des souvenirs, me donner des frissons et... l'envie de les revoir encore et encore !

La version du Classique




...et la version du Mâle...




Encore une fois, ces films évoquent la liberté, la sensualité, le mystère de l'autre (que se passe-t-il dans sa tête ?) et d'une manière encore plus marquée que pour les précédents, le dyptique homme-femme, la recherche de l'un chez l'autre, chers à Jean Paul Gaultier, et si sensibles dans l'androgynie même de ses parfums, le Classique et le Mâle. 


Et vous, qu'en pensez-vous ?

16 oct. 2009

American Boys

Pour vous motiver si vous n'êtes jamais allées chez Abercrombie & Fitch


Juste avant le week-end, je me devais bien de vous faire un petit cadeau et de vous en apprendre plus sur Abercrombie & Fitch.

Parce qu'il y a plein de raisons d'aller chez Abercrombie & Fitch quand on va à New York.

  1. A l'entrée, au lieu de gros videurs menaçants, ils mettent de beaux mecs souriants. Et torse nu. Avis aux garçons, parfois, il paraît que c'est le tour des filles.
  2. Comme vendeurs, ils recrutent exclusivement des petits gars américains bien faits de leur personne, et des vendeuses à la fois jolies et sympas - comme ça les filles les trouvent belles au lieu de les détester.
  3. Le magasin est sur Fifth Avenue, fief du luxe à New York, et pourtant Abercrombie, ça reste abordable. Alors on est super contents de trouver un îlot de prix inférieurs à 1000$ dans le coin, et on s'y jette avec reconnaissance.
  4. Le magasin, c'est pas un magasin normal, non. C'est une boîte de nuit. La preuve ? Déjà, ben, les beaux mecs. Les beaux mecs torse poil. Et ensuite la musique très forte, hyper dansante, et dont les décibels néanmoins parfaitement maîtrisés permettent d'échanger des paroles complexes avec les vendeurs ("Where can I find the shirt you're wearing ???"*) ou avec les copines qui vous accompagnent ("Aaauuugh !!! Could you take a picture of me with the naked boy in the entrance ???"**). Enfin, l'ambiance tamisée, où le moindre dépliage de polo devient un geste étrangement excitant (et où, bien vu les mecs, on n'a pas trop l'occasion de dénicher les défauts des vêtements made à la va-vite in India).
  5. Il paraît que la boutique de Londres est encore plus hot... et encore plus proche de la France, yay !
Ce qui fait qu'au final, on est juste obligé d'acheter quelque chose, ne serait-ce que pour garder un souvenir de l'expérience. Moi, évidemment, j'ai craqué pour une bonne vieille chemise d'American bûcheron, que les vendeuses portaient si bien que j'avais envie d'être aussi jolie et cool qu'elles. Après coup, sortie de l'ambiance nightclub plein de beaux hommes beaux***, c'est juste une chemise à carreaux. Ouais, mais qu'est-ce qu'elle est cool, et qu'est-ce qu'elle va avec tout...



Je vous laisse sur un petit air de Mika... Bon week-end !!!


* Traduction : "Bonjour Monsieur, pourriez-vous m'indiquer la direction du rayon chemises, s'il vous plaît ? "
** Traduction : "Oh la la, je me demande comment va mon chéri en France."
*** Spéciale cacedédi à Madame Kévin - oh, et aussi un peu à Océane - qui je suis sûre apprécieront la photo du jour.


Chemise / Shirt : Abercrombie & Fitch (collection actuelle)
Ceinture / Belt : Zara (collection actuelle)
Pantalon / Pants : Kook

27 févr. 2009

J'adooore...Chuck Bass

Oui, vous avez bien vu.  Chuck Bass. Oui, vous avez bien compris. Je suis en manque de Gossip Girl. Voilà quelques semaines que la chaine américaine CW nous fait des feintes et passe des redifs de vieux épisodes à l’heure de ce qui serait censé être un nouvel opus de GG (la même chose se passe sur d’autres chaines dont je suis les séries, donc je suis en manque fois trois ou quatre). Le prochain GG arrive ce soir et j’ai hâte.

Re-Chuck Bass. J’adore Chuck Bass. Impossible de s’être penchée sur le personnage de Blair Waldorf sans parler de Chuck.

De prime abord, j’ai détesté Chuck Bass, comme en général on déteste les connards suffisants et sûrs d’eux-mêmes. Tout ce qui finalement rend Chuck Bass si séduisant au fil des épisodes. Pour ma défense, Chuck était un personnage assez « simple » au début de la série. Un gosse de riche sapé façon lord anglais qui s’amusait à comploter pour le plaisir à longueur de journée, et à traîner dans des clubs de strip tease à longueur de nuit.

Puis, au fur et à mesure que la gentille Serena et l’insipide Dan devenaient de plus en plus niais, Chuck Bass s’est épanoui pour révéler une personnalité tortueuse et torturée, aux côtés de sa fiancée interdite. Sans doute le personnage le plus profond et intéressant d’une série où les êtres sont volontairement livrés à leur superficialité. On sent que les scénaristes aiment Chuck Bass.


Et pour lui montrer leur amour, ils ne l’ont pas simplement doté d’une vraie présence. Ils lui ont donné la garde-robe masculine la plus kiffante de la série. Et elle lui sied à merveille. J’adore voir Chuck débarquer en cours avec juste ce qu’il faut de décalage et de mauvais goût british. L’habit rouge façon veste de smoking sur l’uniforme so classic des high school boys américains. J’adore encore plus le voir en dandy de la night décadent, furieusement bad boy et rock’n’roll. Et seul Chuck Bass peut sortir de chez lui en pantalon orange et pull sans manches à carreaux sans avoir l’air de descendre les poubelles. Quelle question. Chuck Bass ne descend JAMAIS les poubelles.

Le look de Chuck est d’ailleurs la source d’un phénomène que j’aurais beaucoup apprécié à l’époque où j’étais lycéenne : sous  l’influence de Gossip Girl, des lycéens américains organisent des Chuck Bass Fridays où les garçons se pointent en cours avec des détails vestimentaires inspirés de la garde-robe du personnage. Excellent, non ?

Cependant, la question du jour est : est-ce que dans la vraie vie nos hommes pourraient porter (et supporter) un tel vestiaire ? Est-ce que la sexiness naturelle et un peu sombre de Chuck en fait un des rares hommes à pouvoir enfiler un pantalon en velours brique sans avoir l’air de revenir des seventies ? En tout cas, j’ai l’impression, depuis quelques temps, que les hommes osent se lâcher davantage sur les styles, les couleurs, les fringues décalées – et je ne parle pas des t-shirts à message, bien sûr, ça ne compte pas.

Je n’entrerai pas (en tout cas, pas aujourd’hui…) dans une analyse de l’influence fashion qu’ont – ou qu’ont eu – certaines séries sur nos garde-robes. Mais Blair Waldorf et Chuck Bass ont définitivement lancé l’aire du preppy décalé, et si on ne devait retenir qu’une chose de Gossip Girl…ce serait celle-là.

10 févr. 2009

Red Suede Shoes


A chaque fois que je retourne à New York, j’en reviens toujours plus amoureuse de cette ville, avec une plus ferme conviction d’aller un jour m’y installer.

C’est une ville éclatante, chamarrée, bruyante et décomplexée où tout est possible – entre autres, et surtout, stylistiquement parlant.

Là-bas, les gens osent vraiment la couleur, les petites excentricités, le détail qui tue, et ça change follement des camaïeux de gris arborés habituellement par les Parisiens. Une amie photographe m’avait confié qu’elle trouvait les photos prises à New York beaucoup plus intéressantes visuellement à cause de toutes les couleurs très vives, saturées, saisies sur les gens ou sur les murs, à tous les coins de rue.

Ce que j’aime à New York, c’est que personne n’a jamais regardé de travers mes manteaux rouges ou mes santiags cuivrées que j’avais trouvées au fond d’une boutique de Broadway à l’époque, et que je n’oserais jamais enfiler à Paris par crainte d’une lapidation fashion immédiate. Au contraire, les gens apprécient l’originalité, les expérimentations – et, pour preuve, c’est un vrai plaisir de voir défiler, assise derrière une cup de café américain chez Zabar’s, les New Yorkais qui commencent leur journée, dans une tenue qu’ils auront choisie méticuleusement mais avec désinvolture. Wear it casually and never try too hard, leur devise citadine.

J’ai d’ailleurs croisé ce New Yorkais sur les marches du Met samedi, attirée par la couleur de ses chaussures. Un exemple parmi tant d’autres des petites audaces stylistiques new yorkaises – et en plus, c’est un garçon.

Enjoy !