Affichage des articles dont le libellé est Sugar readings. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Sugar readings. Afficher tous les articles

25 nov. 2009

Des fois je lis des livres et ça fait mal à ma tête





J'ai été taggée par Kahlan pour parler un peu littérature...


Et je me suis permise de titrer ce poste en paraphrasant Océane - qui participe aussi au tag, au fait - parce que j'ai besoin de me rattraper après les derniers posts sur Twilight et ma crise d'hystérie Saint Laurentesque - qui est toujours présente mais moins quand je pense à autre chose, comme les bouquins que j'aime, par exemple.


Allez, on y va :


1/ Si on vous proposait d’écrire votre biographie, vous prendriez qui pour nègre (eh oui, tout le monde n’a pas un don pour la littérature)

On est obligée de prendre un nègre ? Je préférerais écrire ma propre biographie (ce qui en ferait une autobiographie, eh oui). Non que j'ai un don particulier, mais comme j'ai rarement lu une biographie suffisamment bien écrite pour que je m'arrête sur le style du nègre (je n'en lis pas beaucoup, aussi), je n'aurais pas trop de complexes. Je préférerais écrire moi-même ce que j'ai à raconter, ça me donnerait une raison d'affronter ma peur de la page blanche. 
Et on est vraiment obligée d'écrire sa biographie ? Quitte à parler de moi, je mêlerais les genres, biographie et fiction, réalité et fantastique...
Et surtout, je me concentrerais sur l'adolescence, la période la plus riche en matière littéraire.


2/ Vous êtes en train de lire le tout dernier chapitre d’un livre, celui qui vous a fait passer une nuit blanche, la fin qui vous fait saliver (notez le jeu de mots sioulplé) depuis une centaine de pages…lorsque survient un homme, torse nu. On va dire qu’il s’appelle…Daniel Craig. Il a l’air chagrin. Il a une petite douleur à l’épaule, et est persuadé qu’un petit massage lui ferait le plus grand bien. Que faites-vous ?

Si c'est Daniel Craig, déjà, je lui demande comment il est entré. Ensuite, je me replonge dans ma lecture.
Si c'est Joaquin Phoenix avec quelques kilos de moins, je coince mon marque-page dans le bouquin, je le pose délicatement au sol et je me consacre à ce petit massage. C'est le gros avantage des livres : on peut les mettre sur pause en cas de force majeure, et reprendre sa lecture ledit cas passé.
Autrement, s'il n'y a pas d'homme dans ma chambre, j'adore faire des nuits blanches pour finir un livre passionnant, même si ce n'est pas du tout raisonnable. Ce sont des moments intensément heureux et très personnels qu'on ne peut pas, malheureusement, partager avec Joaquin Phoenix.


3/ C’est la fin du monde. Quel livre mettriez-vous dans la capsule qui sauvegardera une trace de l’humanité ? (voudriez-vous vraiment que ce soit Orgueil et Préjugés ?)

La fin du monde, déjà ? Tous ces livres qu'il me reste à lire... jamais ?
Je n'ai rien contre Orgeuil et Préjugés, même si, quitte à choisir l'oeuvre d'une romancière anglaise pour sauvergarder une trace de l'humanité, je préférerais Jane Eyre.
Dans la capsule, je mettrais un grand classique de la littérature russe : Les Frères Karamazov pour un rappel des passions qui agitèrent l'humanité avant sa mort ; Anna Karénine pour un fragment de Vie, avec un grand V.
Ou alors, La Vie, mode d'emploi de Georges Perec, pour sa minutie jusque dans les plus petits détails - et pour que le titre du livre prenne tout son sens.
Ou alors, pour faire simple, pratique et exhaustif, une encyclopédie...


4/ Quelle est pour vous la pause lecture idéale ?

Dans le métro, le matin avant d'aller au boulot, surtout si j'ai la chance d'avoir une place assise. A ce moment-là, la lecture me permet de faire abstraction du fait que je suis encore mal réveillée ; c'est une parenthèse enchantée qui prolonge les rêves de la nuit et repousse le début de la journée. Ca me ferait presque souhaiter d'avoir encore plus de trajet à faire pour aller travailler...


5/ Si vous aviez le pouvoir de trucider/effacer un personnage de roman, ce serait qui ?

Ca faisait longtemps que je n'avais pas eu envie de trucider un personnage de roman, d'ailleurs, je ne saurais dire si ça m'est vraiment arrivé avant de lire Twilight. Mais pendant les quatre tomes, j'avais une furieuse envie de buter Edward. Certes, c'est le personnage principal, celui sans lequel Twilight n'aurait pas lieu d'être, finalement. On va dire que je ne fais pas ma difficile. 
Mais le mec beau, intelligent, dévoué et parfait, je trouve ça chiant. Le mec avec qui tu n'oses même pas te taper un fou rire sur une connerie de peur de casser l'aura de l'Amour, très peu pour moi. J'avais envie de le trucider pour que Bella se décide à choisir Jacob, parce que moi, j'aurais préféré choisir le mec drôle, téméraire et humain. Finalement, je me suis plus identifiée aux personnages que prévu...


6/ Sauveriez-vous Voldemort, juste pour avoir un huitième tome ?

Non ! On a attendu la confrontation pendant sept tomes, il fallait qu'elle ait lieu. Et je suis très reconnaissante à JK Rowling d'avoir su nous en donner juste ce qu'il faut, et de ne pas avoir été tentée d'exploiter le filon en vidant la saga de son sens à coup de sequels (séquelles ?) et prequels commerciaux.


7/ Jusqu’où êtes-vous allé pour un livre ?

Faire une nuit blanche pour savoir si Denise et Monsieur Mouret finissent ensemble dans Au Bonheur des Dames (je suis une midinette, parfois).
Lire 800 pages en cinq jours.
Pleurer parce que la fin des Misérables est arrivée trop vite.
Pleurer parce que l'amour d'Ariane et de Solal se délite.
Relire le même livre à intervalles réguliers mais suffisamment espacés pour avoir oublié juste ce qu'il faut à quel point c'était bon de le lire, et se le rappeler.


8/ Si vous pouviez retourner dans le passé rencontrer un auteur, ce serait qui ? Quelles seraient vos toutes premières paroles ?

Simone de Beauvoir. Et je n'oserais jamais lui adresser la parole, ça va pas, non ? Juste la regarder de loin prendre son café aux Deux Magots.


9/ Décrivez la bibliothèque (personnelle ou pas) de vos rêves.

Un peu comme mon dressing idéal, mais avec des livres à la place des vêtements. Des bandes-dessinées, des beaux livres, et des romans, des tas de romans. Une lumière tamisée, un grand fauteuil confortable pour lire toute la nuit ou les jours de pluie. Des étagères multicolores qui couvrent le mur, et un bureau, au cas où l'inspiration viendrait, en si bonne compagnie.


10/ Vous retournez dans le passé (décidemment, bande de veinards !), en pleine 2ème guerre mondiale. Quel livre donneriez-vous à Hitler pour qu’il arrête de cramer des bouquins ?

Euh... Fahrenheit 451 ?



Je ne tagge personne, mais si vous avez envie de répondre au tag sur votre blog, dites-le-moi et je vous mettrai dans la liste des taggés...

Sinon, demain soir, je pars pour MADRID ! J'ai l'impression de ne pas arrêter de voyager en ce moment (heureusement que j'ai pris mes billets Prem's bien avant la vente YSL...), je profite à fond des mes derniers instants de chômage... avant le grand saut !

19 nov. 2009

Oh, Edward, behave !

Oh, Edward, you sexy beast.


Je sais, ça craint, mais je suis allée voir Twilight 2.

Avant que vous ne quittiez ce blog à jamais, pleins de mépris pour mes goûts littéraires et mon penchant pour les grosses productions hollywoodiennes opportunistes, je tiens à dire, pour ma défense, que 1) je lis aussi d'autres livres et même du Philip Roth, 2) la lecture de Twilight fut déclenchée par une saine curiosité et soif de comprendre l'adolescente d'aujourd'hui, et 3) bah oui je kiffe les grosses productions hollywoodiennes, et alors ?

Bref, le film. Meilleur que le premier du point de vue de la réalisation, même si le fait d'avoir lu le bouquin permet de combler les lacunes du scénario. C'était drôle d'aller le voir dans l'ambiance "jour de la sortie", mais comme ce fameux jour est passé, je vous déconseille de le voir si vous n'avez pas lu le livre. L'intérêt serait vraiment limité, si ce n'est pour voir des beaux gosses torse nu pendant deux heures. Même si je suis sure que ça en motiverait certaines...

Avec ma soeur, on y est allées moitié pour se marrer, comme pour le premier opus - soit dit en passant une catastrophe en termes de réalisation, de montage et de dialogues - et pour se sentir rajeunir dans une ambiance "pyjama party de collégiennes" avec la salle qui éclate d'un grand hiiiiiiiiiiii quand Robert Pattinson apparaît, le visage enfariné, à l'écran.

On avait déjà bien rigolé dans le premier quand on voit le vampire pour la première fois : la gueule toute blanche, les lèvres rouges - genre ouh embrasse-moi je suis si sexy et dangereux à la fois - et l'oeil ténébreux. Elles manquent furieusement de subtilité les gamines de 16 ans ou quoi ? 


Twilight, avec plein de garçons musclés torse nu dedans.


Malgré tout, peu convaincue par le premier film et surtout n'ayant rien capté à l'histoire en dehors du fait qu'ils sont fous amoureux - mais ça il suffisait de voir l'affiche - je me suis lancée dans la "saga" cet été pour faire passer le temps sur la plage, là où mon degré de concentration m'interdisait la lecture de Philip Roth.

Je ne vous apprendrai pas grand-chose en vous disant que le bouquin qui a rendu folles des millions d'adolescentes est mal écrit et attendu. Et que les dialogues sont d'un cucul qui frisent la nausée - ils avaient au moins vu juste, dans le film. 


Malgré tout, cela a soulevé une foule de questions.

Pourquoi Twilight a-t-il réussi à déchaîner les passions de la sorte ? Dans mon souvenir, l'auteur de romans à vampires attitrée, c'était Anne Rice. Mais peut-être que, ses bouquins datant des 70's, ils étaient trop vintage et devaient être remis au goût du jour.

Comment Twilight peut-il avoir autant de succès alors que l'histoire ne parle pas aux plus de 17 ans ? La seule réponse pour moi : il y a beaucoup de filles entre 13 et 17 ans sur Terre ? Et franchement, le mec dur comme le marbre (je vous entends ricaner, les filles, là-bas !), blanc comme la lune et tout froid, ça vous fait rêver, vous ? Moi j'imagine surtout l'angoisse quand t'as envie de te réchauffer les pieds sous la couette.


Comment un livre écrit avec deux idées (vampires/loups-garous) et trois cents mots de vocabulaire peut être le "nouvel Harry Potter" (oui, Twilight c'est le nouvel Harry Potter, un peu comme le rouge c'est le nouveau noir) ? J'ai beau avouer être bon public, je maintiens qu'Harry Potter était une vraie bonne série de livres jeunesse. JK Rowling a su brillamment créer un monde qui nous parle, en incorporant nos rêves d'enfants et nos souvenirs de contes à un soupçon d'héritage tolkienien. Tout ça avec plus de trois cents mots de vocabulaire. Alors que Twilight, ça ne peut décemment parler qu'aux adolescentes en attente du prince charmant. Qu'on arrête de comparer les torchons avec les serviettes, merci.

Comment se fait-il que, malgré la piètre qualité de Twilight, j'ai passé l'été à en rêver ? Quand je dis rêver, je parle de vrais rêves, avec les personnages du bouquin qui surgissent dans mon sommeil pour vivre le rêve aussi. Allô le psy ? La seule réponse, à mon grand dam : Twilight doit finalement plus parler à mon inconscient que je ne le pensais... La honte, je sais.

13 oct. 2009

THAT GIRL !


On me demande ce que j'ai rapporté de New York. Plein, plein de choses, dont je compte vous parler cette semaine (allez, on se fait une semaine spéciale fashion in the USA ?) !

Tout d'abord, j'ai rapporté un véritable girl crush.

Il suffit de jeter un oeil sur cette fille pour en être folle, non ?

Cette beauté angélique, à la grâce candide et à la bruneur* pleine de sex-appeal, s'appelle Crystal Renn, et vous avez sûrement dû la croiser au détour d'une campagne pub de Mango, d'un Elle, d'un Vogue ou d'un Glamour cette année.


Dans le sens des aiguilles d une montre en partant de gauche :
Crystal Renn, Amy Lemons, Ashley Graham, Kate Dillon,
Anansa Sims, Jennie Runk, Lizzie Miller



Moi, je l'avais déjà vue dans plusieurs séries mode avant de tomber en arrêt devant la photo d'un article du Glamour US, acheté à l'aéroport à l'arrache avant mon départ de New York. L'article, intitulé "These Bodies Are Beautiful At Every Size", traitait de l'engouement qu'avait suscité la publication d'une photo nue de Lizzie Miller, mannequin plus size au centre de cette photo - les rédactrices parlaient de l'engagement de Glamour à publier des séries mode mettant en scène des mannequins de toutes tailles et de toutes origines (mouais, en tout cas, le Glamour français a du retard là-dessus), et des milliers de commentaires positifs qui ont accueilli cette photo - et l'ouverture récente du monde de la mode aux mannequins qui font plus qu'un 34. Pour lire cet article, c'est ici.

Personnellement, bien plus que l'article en soi, c'est le visage de Crystal Renn qui m'a marqué. Avec ces grands yeux de chat, ces sourcils noirs et épais parfaitement dessinés, ces traits de poupée de porcelaine, qu'est-ce que ça change à sa beauté qu'elle soit mannequin plus size ou pas ? La façon même dont elle assume son corps, ses cheveux et ses sourcils noirs de jais dans un univers foncièrement ultra-mince et blond illumine l'image, même quand elle pose parmi six autres filles toutes très belles.




Bref, il y a de quoi tomber amoureuse.

Certes, on peut se demander dans quelle mesure ces photos sont retravaillées - on gomme bien la cellulites des taille 34 sur Photoshop - et si nous, les femmes normales, on aurait sa classe et sa fraîcheur s'il était si facile d'assumer nos kilos en trop. Je n'en sais trop rien, à vrai dire (parole de nana qui vient de se mettre au sport parce que ses pantalons commencent à la serrer).

La seule chose qui est sûre, en tout cas, c'est que Crystal Renn est sublime, et qu'on peut tout de même tirer un constat très positif à partir de son exemple : ses kilos font simplement partie de ce qu elle est, aucun ne paraît "en trop", tellement elle est bien dans son corps - corps d'ancienne mannequin anorexique, dont la carrière a explosé le jour où elle a décidé de retrouver ses formes et d 'en faire un atout beauté et originalité dans l'univers des mannequins. Pas à la portée de tout le monde, certes. Mais la preuve qu'on n'est pas obligée d'être skinny pour être belle et sexy...




A 23 ans, Crystal Renn n'est même simplement mannequin plus size, elle est supermodel. Tout court. Comme dans cette série mode du Elle de cet été où, malgré les macarons capillaires d'un goût douteux, elle sublime le moindre maillot noir une-pièce. Ou dans cette série "maillots" du Glamour US de l'été, à admirer ici...





* Ben oui. On parle bien de "blondeur", pourquoi ne parlerait-on pas aussi de bruneur ? ...

7 sept. 2009

Grazia


La semaine dernière, je me suis achetée Grazia, jeune magazine "news, mode et people" comme il se définit lui-même. J'avoue que ce qui m'intéresse le plus, dans ce genre de magazines, c'est la mode (ou alors les articles méga girly à prendre au cinquième degré comme seuls Cosmo et Glamour savent le faire - et c'est aussi pour cela que je continue à les lire quand j'en ai l'occasion). Mais j'étais prête à lire les pages "info" et les pages "people" si cela servait l'esprit du mag'.

Moi, Grazia m'a laissé un goût de trop peu, d'inachevé. J'ai eu l'impression que les mecs - les filles plutôt - de la rédaction ne sont pas allées jusqu'au bout du concept - mais quel peut-être le bout d'un concept aussi large que "news, mode, people" à moins de ne parler que des news des peoples à la mode (non, ça, c'est Closer) ?

Par conséquent, Grazia m'a semblé un magazine avec le cul entre trois chaises - je vous passe la gymnastique mentale pour imaginer la chose - un mix entre le magazine féminin qui tente de parler de la vie des femmes dans son intégralité (les pages actu qui détonnent bizaremment parmi les pages futiles, comme dans Elle), un magazine people (la couverture qui m'a automatiquement fait penser à Gala meets Public) et les pages mode (classiques, proches de Glamour). 

Un petit goût de on s'est perdues toutes seules dans notre concept de mag', quoi.

Et quelques pages qui m'ont un peu énervé - celles où, comme Elle, Grazia se la pète sociologue de la tendance et balance quelques néologismes ridicules pour prouver qu'on vient de mettre le doigt sur une nouvelle catégorie sociale : les "loli-trente", les "tradi-branchés" (ouuups, vus dans Elle deux semaines plus tôt...). Des articles sans intérêt où Grazia pense nous faire comprendre un phénomène socio-culturel, ce que d'autres magazines se chargent déjà de faire - en mieux.

Heureusement, quelques pages rattrapent l'ensemble. Au milieu des pages modes, où parfois je me suis demandée à quel public elles s'adressaient - les pages shoes, pleines de marques hyper pointues à prix astronomiques - avouons-le, Grazia, c'est pas Vogue, non plus - et un superbe néologisme qui m'a fait pleurer de rire, la "bandale" - on essaie de deviner ce que c'est - une très belle série mode sur le rouge. Regardez-la de plus près : elle regorge de petites idées pour twister une tenue classique, pour porter les accessoires, et surtout, marier cette couleur impériale qu'est le rouge avec un vestiaire plus modeste.

Bref, Grazia peut mieux faire, je pense, quand un peu d'ordre aura été mis parmi tous les sujets que le magazine prétend atteindre. Dommage, dans un format aussi peu commun, de produire un mag' qui suit exactement le même enchaînement que tous les autres : coups de coeur de la rédac'/actu/mode. Je m'attendais à quelque chose de plus... inattendu.


PS : Frieda a posté son avis sur le mag' ici. Je ne l'ai lu que ce matin, après m'être faite une opinion en le lisant moi-même. Apparemment, je ne suis pas la seule à avoir trouvé que Grazia ne ressemblait pas à grand-chose...