29 janv. 2009

Sport Ambitions

Je n’aime pas le sport. N’allez pas croire que c’est si commun, je connais beaucoup de gens qui adorent faire du sport, qui ne pourraient pas s’en passer, qui rêvent de suer sur leur rameur ou dans leur veste de taek-wondo. Moi, ça me gave.

J’ai pourtant eu mes phases « je vais au sport trois fois par semaine » A ma grande stupeur, je n’avais alors constaté aucun changement corporel. Je sortais de là avec le sentiment du devoir accompli, mais nul biceps ne durcissait, nul cuissot ne se raffermissait. Alors, j’ai fini par abandonner mes efforts en faveur de mes grasses mat’.

Sauf qu’être une grosse loque ramollo des abdos est socialement mal perçu, comme je m’en rendis compte par la suite. Les gens te regardent avec suspicion quand tu leur dis que tu n’as pas soulevé de mini-haltères depuis 2007. Le mens sana in corpore sano de nos amis romains est toujours gravé là, deux millénaires plus tard.

Cette année, j’ai donc décidé de m’y remettre. A force de lire dans Elle des articles élogieux sur tous les nouveaux sports trop trendy inspirés du yoga, je me suis inscrite dans un petit club près de chez moi.

Première semaine de l’année, je débarque au cours de pilates – vous savez, ce sport trop hype qui sculpte le corps de Samantha dans Sex and the City – vêtue d’un joli sarouel, d’un petit haut rose et d’un paréo assorti pour m’allonger sur le tapis de sport. Je m’attendais à vivre un inoubliable moment de détente qui en même temps me musclerait en profondeur (et ferait instantanément disparaître la peau d’orange ? espérais-je au fond de moi).

Eh bien rien du tout. Je suis tombée sur cinq pauvres nanas en train de souffrir, toutes rouges sur leur tapis, sous les ordres militaires d’une petite prof sèche (« La fille en rose, là, RENTRE LE NOMBRIL ! »). Au bout d’une heure à rentrer le nombril – essayez de rentrer le nombril à fond tout en continuant à respirer, vous m’en direz des nouvelles – je jurai qu’on ne m’y reprendrait plus.

De toute façon, la semaine d’après, lorsque je voulus aller au yoga, vêtue de mon adorable jogging blanc et d’un petit haut vert d’eau (dans l’idée que les couleurs matcheraient bien l’esprit zen de ce sport), je me suis trompée d’horaire. Acte manqué, me dis-je, ton inconscient te prouve que le sport, c’est MAL.

Ce fut la fin de ma tentative d’être musclée en profondeur sans rien faire. Tant pis si Elle me répète que c’est possible. Ce genre de sport, ça fait juste mal au nombril. La trenditude n’est simplement pas compatible avec la sueur. Par contre, marcher avec des talons de 12, ça, ça raffermit le cuissot. Allez les filles, toutes en Louboutin !

25 janv. 2009

Ohé, ohé, escarpins abandonnés

Oops, I did it again.

J’ai à nouveau cédé à l’appel de l’étiquette barrée jeudi après-midi, sous couvert de besoin urgent de shoes pour une présentation le soir. Ces adorables Charles Kammer me faisaient de l’œil et je n’ai pu résister (ça et les trois allers-retours culpabilisateurs de la vendeuse pour aller me chercher la bonne pointure – d’habitude je suis assez imperméable à ces manigances, mais il faut croire que tout concourrait à ma perte ce jour-là).


Mon dilemme aujourd’hui : je les garde ou je les rends demain matin première heure ? Si je les garde, je reste avec sur les bras ces parfaits petits escarpins au gris pâle velouté, mais qui ne vont avec rien (ou alors quelqu’un m’explique avec quoi les mettre). Si je les rends, ça me fait toujours ça de gagné pour mes prochains voyages, et ça débarrasse de la place dans mon placard outrageusement garni en ce début d’année - mais le regard que va me lancer la vendeuse à qui j'avais assuré n'avoir aucune intention de les rendre...

En un mot : help me ?

24 janv. 2009

Défilé Cerruti Homme : de l'art de la mode


Hier soir, Cité de l’Architecture de Paris. J’ai la chance d’être invitée au défilé Cerruti Homme Automne-Hiver 2009. On s’imagine que les défilés femme sont plus intéressants pour nous, les filles. Effectivement, les robes haute couture parlent plus à notre imaginaire de princesses – comment imaginer à quel point les costumes pour hommes peuvent nous parler aussi, plutôt dans le genre "yummy" cette fois-ci ?


Les garçons défilent, beaux dans d’impeccables costumes noirs, en pantalons larges ou resserrés sur leurs chevilles toutes fines (pincement au cœur car ces merveilles n’iront jamais à l’Homme, qui est affublé de chevilles normales, le pauvre), en vestes en poils lustrés, en shoes qui feraient pâlir d’envie même une fille, je vous jure. La proximité de la beauté embellit, dirait notre amie Samantha. Embellit la vie, c’est sûr.

Fin du défilé, les garçons nous font un dernier tour de piste, comme juste pour le plaisir. Passage en backstage, rencontre avec Jean-Paul Knott, le directeur artistique de Cerruti. Pour vos beaux yeux, il prend la pause, dans une chemise blanche de sa création, façon construit/déconstruit. Il est grand, très grand, et accepte les compliments avec la douceur et le sourire des timides. Loin des extravagances de certains, sa simplicité est touchante. Comme quoi, on peut créer de petites et grandes merveilles sans attraper la grosse tête, en somme.

Les défilés sont toujours un moment magique pour moi : ces quinze minutes où des filles ou des garçons passent devant mes yeux, vêtus comme des princes, port de tête fier et musique entêtante, c’est un instant d’émerveillement, et à chaque fois une révélation. La mode est un art, et un art qui peut se pratiquer au quotidien, par moi, par toi, par nous, les amis. Il suffit de s’infuser de cett beauté, de s’inspirer de ce que les créateurs préparent pour nous, de le retranscrire à notre sauce, et de marcher tête haute avec dans les oreilles un remix de Come Together

Bonsoir, Paris !



Découvrez The Beatles!

23 janv. 2009

Louvre d'or

Si je devais changer quelque chose à Paris, je pense que ce serait le temps. Bon, OK, peut-être aussi la mauvaise humeur et la méfiance envers son prochain qu’entretiennent consciencieusement les Parisien(ne)s (dont je fais partie, mea culpa). Mais surtout le temps, quand même. 

Depuis ce matin je me suis pris quatre fois de la pluie sur le béret et ça commence à m’énerver, cet acharnement. J’ai rien fait, moi.

Aujourd’hui, je n’ai croisé aucun signe dans la rue ou dans le métro, contrairement à hier. Du coup, j’ai plutôt envie de vous parler d’un moment saisi mercredi soir dans un lieu parisien que j’adore : le Louvre.

Je vous entends crier au cliché, là. Pourtant, c’est sans doute un des endroits les plus paisibles, les plus majestueux de la ville. C’est là que j’ai réappris à aimer Paris après une année d’absence, c’est là que c’est toujours beau quelque soit l’heure du jour ou de la nuit, quelque soit le temps qu’il fait (même aujourd’hui, surtout aujourd’hui, je pense que ça doit être sublime). C’est là qu’on croise des touristes pacifiés par l’immensité de la cour, jouant des jeux insolites au bord des bassins.





Mercredi soir, après une visite de l’aile consacrée aux peintures françaises, je me suis baladée seule dans les couloirs, sous la pyramide, puis tout autour, Da Vinci Code style. Une lueur dorée éclairait le Louvre et des promeneurs conversaient silencieusement, de long en large sur la place. Une bulle de sérénité au sein de l’agitation, de la mauvaise humeur, de la méfiance parisiennes.


Allez, je boude Paris aujourd’hui et Paris me le rend bien. Rendez-vous demain pour une expérience follement fashion, cette fois...

22 janv. 2009

A touch of girly


Ce matin, dans la rue, sous la pluie, je l’ai croisée.

Patiente, pmpante, rien à cirer du froid et des gouttelettes sans gêne qui dégoulinaient sur ses phares, elle attendait à côté d’un banc.

Tellement incongrue dans cette rue grise, au milieu de ces voitures quelconques et de ce trottoir mouillé, qu’elle semblait me faire signe, attirer sur elle les regards et les rares rayons de soleil.

Cette petite mobylette, c’est un peu le message du jour les filles : même en temps pourri, même sous la pluie, même pour rien, se faire toute belle n’est jamais perdu !

Bonne journée à tou(te)s ! 




21 janv. 2009

Le Diable est à -50 %



Il nous reste, précisément, encore vingt jours pour faire les soldes. Oui, je sais, c’est la crise, mais bon si j’avais voulu commenter cette actualité-là, j’aurais ouvert un blog de géopolitique. En tout cas, moi ça me paraît dingue qu’on nous laisse perdre nos esprits et go wild de la sorte avec nos pauvres économies dilapidées en quelques instants, tout ça parce que sur cette fringue il y a une étiquette avec le vilain vieux prix barré en rouge, et un mignon petit prix calligraphié à côté en guise de rédemption.

Personnellement, je m’étais dit qu’on ne m’y reprendrait plus. D’autant plus que j’avais déjà cédé à quelques ventes privées fin 2008 – qui m’avaient certes procuré de grosses émotions et un adorable sac Marc Jacobs – et qu’en plus, en toute honnêteté, je n’avais besoin de rien (aaah, ces moments satisfaisants, mais quelque peu stériles, où l’on doit bien admettre que notre placard est un chef-d’œuvre auquel on a apporté la touche finale).

Bon, un conseil, dans ces cas-là, restez enfermés chez vous. La moindre innocente balade et vous êtes faits.

Premier faux pas, dans les premiers jours des soldes (eh oui, je n’ai pas perdu de temps). La salle de sport était inopinément fermée. Qu’à cela ne tienne, allons nous promener d’un pas allègre dans le froid vivifiant, me dis-je, cela replacera cette séance de pilates. Mais voilà que je passe devant une boutique Princesse Tam-Tam avec, en vitrine, un adorable ensemble repéré quelques mois plus tôt dans Glamour et pas acheté alors en me disant pas folle, j’attendrai les soldes. Horreur, malheur, je suis prise au piège. Premier achat de l’année.

Rechute lors de la deuxième démarque. Là encore, une jupette à volants Sandro vue et appréciée sur une collègue de stage, puis revue et re-appréciée dans une boutique pendant la première démarque, et malheureusement encore à un prix exorbitant. Je me suis dit on va gentiment attendre la deuxième démarque, hein ? Ce que je fis. Et je craquai donc la semaine dernière pour la jupette de patineuse discountée (la jupette, pas la patineuse), achat complètement inutile s’il en est, car absolument immettable 1) quand il fait trop froid 2) quand tous mes collants opaques sont à laver 3) quand je fais autre chose que patiner, ce qui ne m’est pas arrivé depuis que je me suis rendue compte que les patins à glace blancs juraient furieusement avec ma combi beige (c’était en 1998 et je suis sure que la mode a changé, même pour les tenues de neige).

Le problème des soldes, c’est qu’il s’agit d’une période diabolique où on n’achète que des choses qui ne serviront à rien. Parce que celles qui pourraient éventuellement être vraiment utiles n’existent plus dans votre taille environ deux heures après l’ouverture des festivités. Par exemple, j’ai le malheur de ne pas faire du 35, dès lors je suis punie par la disparition précoce des adorables bottes André  que je convoitais dans un petit 40 – celles-ci aussi repérées chez une amie, merci les filles, comme si je n’avais pas assez d’imagination toute seule…

C’est pour ça que je me réconforte en me disant que tout l’intérêt des soldes, c’est de permettre les achats-bonheur à moindre frais – parce que, si même quand on fait du shopping on devait bosser, y aurait même plus le plaisir d’aller s’acheter, hors soldes, une sublime paire d’escarpins en prétextant que « c’est pour passer des entretiens »…   

20 janv. 2009

RER m'a tuer

Il y a trois choses qui rendent particulièrement difficiles mes réveils matinaux.

La première, la sonnerie de mon portable. Chaque matin, mon vieux Nokia (qui a l’air d’une pantoufle à côté de l’i-Phone) me rappelle, par ses vibratos de crécelle hystérique, que j’aurais dû investir dans du neuf depuis quelques temps déjà. Parce que les sonneries de réveil du portable des autres sont de délicates musiques de chambre à côté.

La deuxième, le fait que, même si je règle ledit portable à l’heure, et même à l’avance pour être sure, je suis toujours à la bourre. Quelque part entre le versage de céréales et le feuilletage mélancolique de Elle, je perds toujours mystérieusement quelques précieuses minutes.

La troisième, LA PIRE. Parce que à la limite, les deux précédentes n’ont pas réussi à tuer l’optimisme qui accompagne la nouvelle journée. Non, le pire, ce sont les deux tapis roulants de Châtelet, expédiés à la vitesse d’un marcheur olympique de peur de louper le RER (je vous ai dit que je ne prenais pas encore le taxi ?). Je déboule dans la rame du train, complètement en nage, et là, je me rappelle les minutes perdues à me maquiller, à hésiter entre une tunique Vanessa Bruno et une robe Maje – toutes deux fraîchement lavées et repassées – à choisir l’écharpe du jour pour ne pas avoir trop froid (la goutte au nez n’est pas compatible avec l’image universelle de la Parisienne, et je tiens à préserver cet idéal auprès des touristes). Et là, normalement, c’est bon, avec de l’eau qui dégouline le long du dos de Vanessa Bruno, la journée est officiellement – mal – commencée.

Chaque matin, la raison pour laquelle les filles de Sex and the City prennent toujours le taxi se fait plus claire. Je n’en suis pas encore là et, apparemment, mes compagnons d’infortune dans leurs manteaux d’hiver soudain étouffants non plus… Allez, demain, je tente le Vélib’ !

19 janv. 2009

Premier post



La première fois que j’ai parcouru quelques « blogs de filles », j’ai été épatée. Ces femmes qui voguent de fashion week en fashion week. Qui narrent leurs virées shopping chez Sonia Rykiel ou Margiela. Toutes ces femmes qui forment, à nos yeux profanes, une sorte d’élite internationale de modeuses, qui évoluent dans un monde enchanté, sans horaires de bureau ni contingences financières (allez checker le prix d’un jean Margiela et on en reparle)… Ca fait rêver.

Hé, ho, sérieusement, les filles. Notre quotidien d’accros aux fringues est bien plus excitant que ça, non ? C’est une course effrénée à la paire de bottes André dont aucune boutique parisienne n’a plus notre pointure en cette saison de soldes. C’est une quête inlassable de la vente privée Marc Jacobs dont vous reviendrez avec un nouveau trésor (je vous présenterai mon bébé sac Marc Jacobs un jour. Il mérite d’être connu). C’est les après-midis passés à conseiller vos copines devant les cabines d’essayage d’H&M (et inversement).Ca ne nous empêche pas d’être stylées. Car au fond le style, c’est une affaire de goût, de personnalité, d’un peu d’audace et de curiosité… et non de diktat ou de porte-monnaie. Et c’est ça qui est excitant, finalement.