20 janv. 2009

RER m'a tuer

Il y a trois choses qui rendent particulièrement difficiles mes réveils matinaux.

La première, la sonnerie de mon portable. Chaque matin, mon vieux Nokia (qui a l’air d’une pantoufle à côté de l’i-Phone) me rappelle, par ses vibratos de crécelle hystérique, que j’aurais dû investir dans du neuf depuis quelques temps déjà. Parce que les sonneries de réveil du portable des autres sont de délicates musiques de chambre à côté.

La deuxième, le fait que, même si je règle ledit portable à l’heure, et même à l’avance pour être sure, je suis toujours à la bourre. Quelque part entre le versage de céréales et le feuilletage mélancolique de Elle, je perds toujours mystérieusement quelques précieuses minutes.

La troisième, LA PIRE. Parce que à la limite, les deux précédentes n’ont pas réussi à tuer l’optimisme qui accompagne la nouvelle journée. Non, le pire, ce sont les deux tapis roulants de Châtelet, expédiés à la vitesse d’un marcheur olympique de peur de louper le RER (je vous ai dit que je ne prenais pas encore le taxi ?). Je déboule dans la rame du train, complètement en nage, et là, je me rappelle les minutes perdues à me maquiller, à hésiter entre une tunique Vanessa Bruno et une robe Maje – toutes deux fraîchement lavées et repassées – à choisir l’écharpe du jour pour ne pas avoir trop froid (la goutte au nez n’est pas compatible avec l’image universelle de la Parisienne, et je tiens à préserver cet idéal auprès des touristes). Et là, normalement, c’est bon, avec de l’eau qui dégouline le long du dos de Vanessa Bruno, la journée est officiellement – mal – commencée.

Chaque matin, la raison pour laquelle les filles de Sex and the City prennent toujours le taxi se fait plus claire. Je n’en suis pas encore là et, apparemment, mes compagnons d’infortune dans leurs manteaux d’hiver soudain étouffants non plus… Allez, demain, je tente le Vélib’ !

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