21 janv. 2009

Le Diable est à -50 %



Il nous reste, précisément, encore vingt jours pour faire les soldes. Oui, je sais, c’est la crise, mais bon si j’avais voulu commenter cette actualité-là, j’aurais ouvert un blog de géopolitique. En tout cas, moi ça me paraît dingue qu’on nous laisse perdre nos esprits et go wild de la sorte avec nos pauvres économies dilapidées en quelques instants, tout ça parce que sur cette fringue il y a une étiquette avec le vilain vieux prix barré en rouge, et un mignon petit prix calligraphié à côté en guise de rédemption.

Personnellement, je m’étais dit qu’on ne m’y reprendrait plus. D’autant plus que j’avais déjà cédé à quelques ventes privées fin 2008 – qui m’avaient certes procuré de grosses émotions et un adorable sac Marc Jacobs – et qu’en plus, en toute honnêteté, je n’avais besoin de rien (aaah, ces moments satisfaisants, mais quelque peu stériles, où l’on doit bien admettre que notre placard est un chef-d’œuvre auquel on a apporté la touche finale).

Bon, un conseil, dans ces cas-là, restez enfermés chez vous. La moindre innocente balade et vous êtes faits.

Premier faux pas, dans les premiers jours des soldes (eh oui, je n’ai pas perdu de temps). La salle de sport était inopinément fermée. Qu’à cela ne tienne, allons nous promener d’un pas allègre dans le froid vivifiant, me dis-je, cela replacera cette séance de pilates. Mais voilà que je passe devant une boutique Princesse Tam-Tam avec, en vitrine, un adorable ensemble repéré quelques mois plus tôt dans Glamour et pas acheté alors en me disant pas folle, j’attendrai les soldes. Horreur, malheur, je suis prise au piège. Premier achat de l’année.

Rechute lors de la deuxième démarque. Là encore, une jupette à volants Sandro vue et appréciée sur une collègue de stage, puis revue et re-appréciée dans une boutique pendant la première démarque, et malheureusement encore à un prix exorbitant. Je me suis dit on va gentiment attendre la deuxième démarque, hein ? Ce que je fis. Et je craquai donc la semaine dernière pour la jupette de patineuse discountée (la jupette, pas la patineuse), achat complètement inutile s’il en est, car absolument immettable 1) quand il fait trop froid 2) quand tous mes collants opaques sont à laver 3) quand je fais autre chose que patiner, ce qui ne m’est pas arrivé depuis que je me suis rendue compte que les patins à glace blancs juraient furieusement avec ma combi beige (c’était en 1998 et je suis sure que la mode a changé, même pour les tenues de neige).

Le problème des soldes, c’est qu’il s’agit d’une période diabolique où on n’achète que des choses qui ne serviront à rien. Parce que celles qui pourraient éventuellement être vraiment utiles n’existent plus dans votre taille environ deux heures après l’ouverture des festivités. Par exemple, j’ai le malheur de ne pas faire du 35, dès lors je suis punie par la disparition précoce des adorables bottes André  que je convoitais dans un petit 40 – celles-ci aussi repérées chez une amie, merci les filles, comme si je n’avais pas assez d’imagination toute seule…

C’est pour ça que je me réconforte en me disant que tout l’intérêt des soldes, c’est de permettre les achats-bonheur à moindre frais – parce que, si même quand on fait du shopping on devait bosser, y aurait même plus le plaisir d’aller s’acheter, hors soldes, une sublime paire d’escarpins en prétextant que « c’est pour passer des entretiens »…   

1 commentaire:

  1. Mon seul achat pour les soldes ce serait une serrure de plus sur ma porte pour ne pas sortir!!!

    RépondreSupprimer