Mon amie Kookaïhaïku passe l'agrégation cette semaine, et, comme il se doit, Coquelicot et moi, nous sommes allées la soutenir avec une grosse dose de bonne humeur et une galette framboises-coco, dimanche juste avant le début du concours.
Kookaïhaïku angoisse à l'idée de rater le concours, parce que cette fois-ci elle a bossé assez dur pour réussir - paradoxe, vous semble-t-il, mais pas chez elle, qui réussit à décrocher un 18 à son mémoire de master torché en deux semaines et rendu en retard. Le fait d'avoir travaillé lui parait soudain, dans une vague de superstition pré-concouresque, un lourd handicap.
Coquelicot et moi l'avons donc abondamment chariée sur sa nullité notoire, sures de la rassurer par notre confiance indéfectible en elle. Eh oui, on a toutes des amies comme ça, qui ont des dons qu'on pourrait leur envier - qu'on leur a envié parfois, souvent, pas trop, suivant les périodes et l'état d'avancement ou pas de nos projets personnels. On a toutes une amie qui réussit les concours les plus difficiles en révisant juste par-ci par-là dans un café. Une amie qui dîne d'un brownie triple chocolat Sarah Lee et qui ne prend pas un gramme. Une amie qui sort toujours avec des mecs super intéressants et/ou super beaux quand on est célibataire depuis des mois. Une amie mannequin dont la présence nous rend instantanément invisible aux yeux des gens.
C'est comme ça. Il y a des jours où ces amies-là nous énervent, où on leur en veut presque, où l'on se dit que c'est leur faute si nous, on n'est pas comme ça. En général, ce genre de ressentiment nous prend quand on ne va pas très bien soi-même. Et c'est un sentiment assez moche, qui culpabilise encore plus.
Pourtant, me dis-je en grignotant ma part de galette framboises-coco dans la douce lumière de soleil couchant qui baigne la cuisine de Kookaïhaïku, ce n'est vraiment pas leur faute à elles, à nos amies exceptionnelles. Je regarde Kookaïkaïku gagner davantage en confiance à nos blagues de nanas qui ont "vécu" (genre...). Je comprends que c'est en se comparant, parfois de manière négative, à nos amies, qu'on se construit et qu'on devient petit à petit une personne qu'on aime, avec qui on apprend à vivre. Je me dis qu'on aurait potentiellement toutes quelque chose à envier l'une à l'autre - job de rêve, mec brillant, école prestigieuse, tour de cuisses dérisoire, vie sociale de vraie branchée, j'en passe - mais qu'au final ce sont ces différences qui nous rendent complémentaires. Aujourd'hui, on rassure Kookaïhaïku sur son intelligence toute intuitive pour les lettres. Demain, ce sera elle qui nous apportera bonne humeur et soutien.
Finalement, nos qualités respectives s'éclairent les unes les autres et se complètent. Au contact de mes amies, j'ai fini par faire le deuil de ce que je n'aurai jamais, et réaliser aussi ce qui est bien à moi.
Et le plus génial dans tout ça, c'est que toutes mes amies ont quelque chose d'extraordinaire... Si c'est pas la plus belle des richesses, ça... ;)
J'avoue... J'ai jamais vu les choses comme ça. Ca m'est déjà arrivé d'en vouloir à une amie pour qui tout semblait aller super bien à un moment où moi ça n'allait pas des masses... et un jour je me suis rendue compte qu'elle avait aussi ses problemes sauf que je ne m'étais jamais posé deux secondes pour les écouter !! Pfff je m'en suis voulue !
RépondreSupprimerMaintenant ça va mieux, et mes relations aec cette amie aussi !!
Salut! Merci de ton comm'! Joli post, ça m'a fait penser à mes amies dont beaucoup habitent loin... tu dois connaitre ça si tu as vécu aux Etats-Unis. Mes amies sont des filles fantastiques que j'admire énormément, mais elles n'ont rien d'agaçant car elles sont toutes assez originales, chacune dans son genre, et très sensibles. Alors ça les rend humaines, meme si je les trouve parfaites.
RépondreSupprimer@ Chewiiie : Eh oui, faut dédramatiser, on croit toujours que l'herbe est plus verte dans le pré d'à côté...
RépondreSupprimer@ L'armadio del delitto : je me suis aussi fait des amies aux Etats-Unis, qui étaient toutes géniales à leur manière :) D'ailleurs, mes amies n'ont rien d'agaçant. Mais je remarquai juste qu'elles ont plein de qualités qu'elles ne voient pas forcément, et c'est à nous de le leur rappeler ! Et inversement ;)
ravi de découvrir une Stone girl !!! je pense que ton pseudo est en rapport avec le tube des Stones , non ?
RépondreSupprimerje découvre ton blog et je le trouve fort attracrif et rock 'n'roll !!
Tu as raison, on a tous des ami-e-s comme ça et c'est tant mieux!
RépondreSupprimerC'est dans la diversité qu'on s'enrichit :)
Bonne fin de journée!
@ jean-philippe : oui, évidemment, c'est inspiré de la chanson des Stones, qui me fait danser à chaque fois qu'elle passe sur mon iPod :) Merci pour mon blog !
RépondreSupprimer@ Harmony : Bienvenue ^^ !
Ahh les ami(e)s !! Que ferions-nous sans eux ?
RépondreSupprimerAvant, j'enviais mes copines, si géniales et si jolies, par manque de confiance en soi.
Aujourd'hui, j'ai plus d'assurance, je m'accepte telle que je suis comme j'accepte les autres tels qu'ils sont !
Entre ami(e)s, on s'apporte énormément de choses : de bonnes tranches de rigolade, des activités, du soutien et de l'écoute, mais aussi un bon coup de pied au derrière lorsque l'on se laisse couler à pic au fond du gouffre !
Vraiment, l'amitié c'est super important !
Hihi j'avoue que ça m'est déjà arrivé d'envier ton tour de cuisse ;o)
RépondreSupprimer@ Petitbobun : comme quoi c'est vraiment une question d'assurance en soi...
RépondreSupprimer@ Julie : tsss et moi ton appart' ;P
J'adore ce dessin trop beau ;)
RépondreSupprimerMerci, ma belle.
RépondreSupprimerça me touche énormément.
Love you heaps.
KookaïHaïku, si émue à l'époque de ce post qu'elle n'avait pas laissé de commentaire, et qui se dit que peut-être mieux vaut tard que jamais