23 févr. 2009

On va manger des pâtes


Il y a des choses qu’on ne peut pas prévoir. La crise, par exemple. Et tout ce qu’elle implique. Même au niveau fashion, si si.

Il y a des filles – et des fashionistas totalement reconnues par la sphère mode – qui remettent ce printemps les mêmes fringues qui ont eu leur heure de gloire cet hiver, chemises de bûcheron, low boots à hauts talons, et mini-robes (sous forme de tuniques ou grandes chemises ceinturées, ça marche aussi).


Garance dresse d’ailleurs un beau portrait de ces recessionistas qui décident de réinvestir leur l’attention dans leurs fringues last season. Je trouve que, si effectivement on se dirige vers une tendance à l’allongement des cycles fashion, ce n’est pas plus mal. Ce serait même une sacrée bonne nouvelle.

Je m’explique.

1) Ce n’est pas toujours facile de bien maîtriser une nouvelle pièce en quelques mois. Certes, certaines it girls y arrivent, sur les bons conseils de leur coach style. Nous autres, filles férues de mode mais néanmoins dépourvues de ce précieux soutien, on tâtonne, on teste, on fait des gaffes, et finalement on finit par avoir l’air de quelque chose, voire plus, dans cette fringue qui ne nous disait rien qui vaille quand on l’a aperçue pour la première fois dans un magazine. Que celle qui s’est dit en voyant arriver le revival du legging, « chouette, je vais avoir l’air canon dedans » me jette la première pierre. 

2) Il y a des fringues qui rebutent/effraient au premier visionnage. Commençons donc par le fameux legging, tristement évocateur pour moi des années primaire où ma mère m’en faisait porter un avec des oursons dessus. Remember, jadis, ça s’appelait le caleçon. Heureusement qu’ils nous ont remarketé ça en legging, sinon je te raconte pas le fiasco. Avant de comprendre qu’un legging pouvait me permettre de sortir en mini-robe sans me faire siffler dans la rue en été, j’ai beaucoup bûché sur son utilité esthétique. Aujourd’hui, je continue à en mettre quand la situation le permet, parce que je me sens toujours vachement mieux avec que sans pour m’asseoir dans le métro quand je porte mini-robe.

Pareil pour le revival des compensées, que j’avais découvert avec horreur à New York il y a quelques années, et auquel j’ai fini par m’habituer, jusqu’à ne plus quitter mes sandales Unisa qu’à la fin de l’été.

Sans parler du jean slim, qui m’apparut d’abord comme une arme dirigée contre la communauté féminine – enfin, toute la partie qui ne fait pas 1m85 et 52 kg – et qui m’a sauvé la vie quand la mode du jean dans les bottes est revenue.

On adopte une pièce mode parce qu’elle est pratique et on finit par la garder parce qu’on se trouve jolie avec. 

3) Et puis c’est un tel crève-cœur de devoir mettre une croix sur des fringues et des shoes qu’on a limite aimées d’amour pendant un hiver. Si on peut désormais les porter deux, trois ans sans se faire regarder de travers, ce serait plus simple. Mon manteau rouge acheté en 2003 continue de me valoir des compliments, mes compensées jaune soleil continuent d’être incroyablement confortables. Et en plus, on fait des économies. Et vu que c’est la crise, ça nous laisse plus de sous pour acheter des pâtes. Les tendances lourdes de la mode tombent pile au bon moment, non ?

2 commentaires:

  1. Coucouuuuuuuuuu

    Ton billet est sacrément actuel !
    Trop contente, je vais pouvoir ressortir mes jolies petites robes à carreaux quand le printemps daignera pointer le bout de son nez, sans avoir l'air has been !!!!!!

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  2. C'est ça qui est cool ! Moi aussi, j'ai vraiment hâte de pouvoir remettre mes robes de printemps mixées avec quelques éléments de cet hiver...

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