3 mars 2009

Obsédée des cheveux

Parfois, on croise par hasard des filles et on aimerait trop être à leur place. Parce qu’elles ont LA paire de bottes qu’on a cherchée partout aux soldes et qu’on n’a jamais trouvée. Parce qu’elles maîtrisent à la perfection le jean large quand on ressemble à une ado attardée dans le nôtre. Parce qu’elles affichent un teint si impeccable qu’on ne saura jamais si c’est naturel ou si c’est juste du très bon fond de teint.

Parce qu’elles sont des cheveux à se damner et qu’on n’aura jamais les mêmes. C’est dans ces circonstances que j’ai croisé il y a quelques jours, dans le métro, une fille dont les cheveux me hantent encore.


Replaçons les choses dans le contexte pour éviter toute analogie bizarre genre je suis une fétichiste des cheveux. Mes cheveux à moi, j’ai appris à vivre avec. Y a des jours où je les aime – les jours où ils font des boucles parfaites et ont un volume idéal. Y a des jours où je ne sais pas quoi en faire tant ils sont raplaplas, frisottés et ternes. Le pire, c’est qu’au moment où je les lave, rien ne permet de prédire quelle forme ils prendront une fois secs. C’est pour ça que j’ai toujours rêvé – ouvertement, puis sporadiquement – d’avoir de beaux cheveux lisses, souples avec juste ce qu’il faut d’ondulations pour ressembler à Rachel de Friends.

C’est ainsi que je suis tombée amoureuse des cheveux de cette fille. Incroyablement longs – jusqu’au milieu du dos, ce qui d’habitude n’est pas esthétique– incroyablement en bon état – encore un autre exploit, les cheveux aussi longs sont souvent bourrés de fourches – incroyablement brillants. D’un brun sombre chocolaté. Lisses et souples, avec des ondulations dans les longueurs. Puis elle les a attachés et là, c’était encore plus beau. D’un geste fluide, elle a tortillé sa masse de cheveux en chignon et a planté un crayon dedans. Moi, quand je fais ça, ça donne un gros pâté pas stable. Elle, ça faisait jeune Japonaise fraîche s’apprête à servir le thé.

Je vais vous dire, cette fille n’était même pas très belle. Mais ces cheveux étaient si fascinants que j’y ai pensé longtemps après. Je vais vous dire aussi, je suis sure qu’elle ne passe pas trois heures par jour à s’occuper de ses cheveux. Elle doit les laver et puis c’est tout. C’est ça qui est un peu injuste, quelque part.

J’ai voulu la prendre en photo et ensuite, je me suis dit qu’elle me prendrait vraiment pour une folle fétichiste. A la place, j’ai fait un croquis, qui rend très, très imparfaitement ce que j’ai vu malheureusement.

Ce post est la preuve qu’en termes de mode et de beauté, je suis capable de m’obsessionner d’un rien. Mais, en ce moment, mon truc, c’est les cheveux. Je vous laisse, je vais continuer mes recherches là-dessus…

 PS : j'ai pas encore tout le matériel d'une illustratrice... Du coup petits grains noirs douteux apparus après scan du dessin ci-dessous... Je vais vous retoucher ça dans la journée ! Merci encore Julie pour ton aide :) 

10 commentaires:

  1. Ah comme je te comprends ! Par contre, je l'avoue, je suis une fétichiste des cheveux ! mdr D'ailleurs, j'aurais adoré avec le même type de cheveux brillants et souples que Jennifer Aniston !

    Comme toi, j'envie les filles que je peux croiser et qui ont de magnifiques cheveux, qu'ils soient raides ou bouclés...

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  2. Arf :)) Les cheveux de Rachel furent mon fantasme absolu il fut un temps... Maintenant j'accepte de considérer d'autres options :)))

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  3. Ouéééééééééé les cheveux de rachel ! Mais c'est so 90's en même temps... Chuis plus Anne Hathaway dans "Le Diable s'habille en Prada"... Cheveux longs, raides, brillants + frange... Trop beau !

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  4. Les cheveux c'est la quitessence du "on n'est jamais contents de ce qu'on a", non ?

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  5. Merci Hélène pour ces remarques tellement justes!
    Combien de fois je me suis comparée à des fifilles par rapport à leurs cheveux parfaitement bien lissés ou encore leur teint impec...

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  6. # Lily : j'ai aussi été complètement jalouse des cheveux d'Anne dans ce film, et de ses fringues accessoirement ! # Chewiiie : absolument d'accord avec toi. J'expérimente d'ailleurs cette vérité depuis mon adolescence... Finalement, niveau style, le reste, on peut plus ou moins l'avoir (s'acheter une fringue, dans la limite du raisonnable financier, ça va encore) mais les cheveux... # Brunette : je vois tout à fait ce que tu veux dire... ;)

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  7. Ben moi j'ai toujours été contente de mes cheveux........ jusqu'à ce que j'arrive à paris! Ben oui, parce qu'ils sont pas si mal, mais surtout parce qu'en province, le look ne compte pas autant qu'ici, donc les filles font beaucoup moins attention à leurs cheveux. Quand j'ai vécu à Londres c'était différent: les filles passaient des heures à se lisser les cheveux, mais le résultat était le même sur toutes, c'était d'un fade! Pas de quoi être jalouse!!
    Mais depuis que je suis à Paris, je vis tous les jours la même chose que toi Hélène, dans le métro: ces filles, souvent super bien sapées, très soignées, avec des cheveux à tomber! Du coup ça fait 4 ans que je trouve mes cheveux fades, sans caractère, fatigués, etc.
    Dur dur...

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  8. Moi non plus, c'est pas la matière qui manque niveau cheveux, c'est plutôt qu'ils ne correspondent pas à l'époque... Les années 2000 exigent le cheveu souple, assez raide pour pouvoir faire un dégradé et une frange dignes de ce nom, et bien brillants... Alors quand on a les cheveux "indéfinissables" - le classique "ni long ni court, ni frisé ni raide, ni blond ni brun", on a du mal à se retrouver dans les canons de beauté capillaires !

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  9. Dans le genre rencontre du fantasme capillaire absolu, moi l'expérience ultime, ce fut le jour où je vis passer, à New York, sur fond de buidings raides à tomber et d'escaliers de secours à triangles cassés, la longue et interminable chevelure blonde d'une môme façon sirène; elle vous portait son ondoiement jusqu'au creux du genou avec une nonchalance pas croyable: habillée n'importe comment, elle laissait juste flotter le tout sur les trois quarts de son corps: on aurait dit une vague..

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  10. Jusqu'au genou ?? Faut oser... De toute façon quoi qu'elles fassent et quoi qu'elles se mettent sur le dos, les New Yorkaises ont une classe tellement à part... *Sigh*

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